Le lutteur Siteu aurait catégoriquement refusé de se soumettre à un test antidopage après son combat contre Modou Lo. Une obligation pourtant inscrite dans les règlements sportifs. Ce geste, perçu comme une grave entorse aux règles, suscite l’indignation du camp de Modou Lô et relance le débat sur la lutte contre le dopage dans l’arène sénégalaise
S'il est reconnu coupable d'avoir volontairement évité les tests antidopage que l'Organisation nationale antidopage sportif (Onads) souhaitait lui faire passer dimanche dernier, après sa défaite face à Modou Lô, il risque de lourdes sanctions. Celles-ci pourraient inclure des amendes financières et, dans certains cas, l’annulation du résultat de son combat contre Modou Lô, si le recours qu'il a déposé mardi venait à le déclarer vainqueur.
Après le combat, les deux lutteurs étaient censés se soumettre à un test antidopage à l’Arène nationale. Modou Lô s’est conformé à cette obligation, tandis que Siteu ne s’est pas présenté.
Interrogée par *Les Échos* le 26 novembre, la secrétaire générale de l’Onads a indiqué que l’organisation se réunira bientôt pour examiner les résultats du test de Modou Lô et se pencher sur l'absence de Siteu.
Malick Ngom, le nouveau président du Comité national de gestion (CNG), a déclaré pour sa part qu’il préférait ne pas se prononcer pour l’instant, en attendant d’obtenir toutes les informations nécessaires sur ce dossier.
Il y a environ dix ans, Dr Alioune Sarr, ancien président du CNG, avait averti les lutteurs sur les conséquences de refuser les contrôles antidopage. Il avait précisé que les tests peuvent être effectués de manière inopinée, que ce soit dans les stades, à domicile ou lors des entraînements. Il avait également souligné que si les agents chargés des prélèvements ne trouvent pas un athlète après plusieurs tentatives, ce dernier serait considéré comme dopé, avec des sanctions sévères à la clé.
De son côté, Max Mbargane, le manager de Siteu, affirme que son protégé n’a pas volontairement esquivé le test antidopage. Il explique : « Dès notre arrivée à l’Arène, on nous a informés que Siteu devait subir un test antidopage. J'ai précisé que cela n'était pas possible sur le moment, car il devait retirer son *nguimb* et ses talismans, ce qui fait partie des réalités de la lutte. »
Il poursuit : « Ils nous ont alors proposé de réaliser le test après le combat. Cependant, une fois le combat terminé, cela s’est avéré impossible en raison de la foule qui entourait Siteu. J'ai demandé à la commission s’il pouvait rentrer chez lui et revenir plus tard, ce à quoi ils ont répondu favorablement. Malheureusement, à notre retour à l’Arène nationale, il n’y avait plus personne sur place. »
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